Comment stimuler son immunité ?
Le système immunitaire de l’Homme a une importance primordiale pour conserver une bonne santé. Nous avons tous les capacités de travailler sur notre immunité au quotidien. Quelles solutions s’offrent à nous ?
L’importance des premiers mois de vie : une priorité pour une bonne immunité.
Face aux agressions extérieures, la meilleure manière de se défendre est d’utiliser notre système immunitaire. Notre immunité se divise en 2 grands types : l’immunité spécifique et l’immunité non spécifique.
- L’immunité non spécifique, que l’on acquiert principalement au début de notre vie et jusqu’à nos 18 mois, constitue notre première ligne de défense pour faire face aux attaques virales, bactériennes… Elle correspond à la température, au pH de notre organisme, à nos différents microbiotes (dont le fameux microbiote intestinal), aux barrières physiques (telle que la peau), aux muqueuses intestinales et respiratoires… Quel que soit le type d’attaque, cette immunité tente de contrer l’agent pathogène via différents mécanismes (augmentation de la température, changement du pH, rôles de barrières des différentes muqueuses…)
- L’immunité spécifique, que l’on acquiert de nos 18 mois jusqu’à nos 7 ans correspond à notre seconde barrière de défense immunitaire. Cette défense apprend au fur et à mesure que les pathogènes sont en contact avec notre organisme. A chaque attaque, notre immunité garde en mémoire la défense à adapter face à l’agresseur rencontré. Lors de la prochaine attaque du même agresseur, les anticorps spécifiques seront utilisés pour avoir une réaction rapide et efficace face à cet agresseur. La médecine conventionnelle s’intéresse principalement à ce deuxième type d’immunité pour combattre les maladies.
Il est important de savoir que notre début de vie est primordial pour acquérir ensuite une bonne immunité spécifique. Si l’apprentissage de l’immunité non spécifique a été détérioré en début de vie, il y aura un risque accru pour que l’immunité spécifique soit elle aussi détériorée. Contrer régulièrement la fièvre (qui fait partie des grandes barrières de l’immunité non spécifique) dès le plus jeune âge peut par exemple générer des problèmes quant à l’apprentissage de l’immunité non spécifique et donc avoir de moins bonnes défenses.
Il est donc recommandé dès le plus jeune âge de bien préparer le terrain de l’enfant en laissant agir ses défenses immunitaires non spécifiques.
Bien faire fonctionner ses émonctoires pour stimuler son immunité
Comme évoqué précédemment, il faut inciter notre organisme à faciliter les éliminations des pathogènes. Les émonctoires sont des organes en lien direct avec nos éliminations qu’il convient de stimuler pour faciliter les évacuations des éléments néfastes pour notre organisme. Les poumons, les intestins, les reins, la peau font partie de ces émonctoires.
3 éléments principaux à retenir pour faciliter les éliminations toxiniques via nos émonctoires :
- Élimination par la peau aux travers de l’activité physique : le sport stimule l’ensemble des organes et émonctoires de notre organisme et facilite ainsi les éliminations de toxines. La transpiration est un moyen simple et efficace d’éliminer les agents pathogènes de notre organisme.
- Éliminations par les selles en consommant des aliments favorisant notre « bonne » flore intestinale : Il est important de rappeler que les intestins sont désormais considérés comme le pilier de l’immunité humaine. 70 à 80% de notre immunité se situe au niveau de l’intestin. Pour entretenir une « bonne » flore bactérienne dans nos intestins, il est important de nourrir nos « bonnes » bactéries avec des fibres provenant principalement des légumes et légumineuses et d’introduire en permanence de nouvelles « bonnes » bactéries au travers d’une bonne alimentation. La manière la plus simple d’introduire ces nouvelles bactéries quotidiennement est de consommer régulièrement des aliments lactofermentés (légumes fermentés, tempeh, tamari, levain naturel, miso…). En favorisant les « bonnes » bactéries dans notre organisme, les « mauvaises » auront moins la place de proliférer et notre immunité n’en sera que meilleure.
- Élimination par les urines en consommant régulièrement de l’eau de qualité : La consommation régulière d’eau de qualité a en partie pour objectif de drainer notre organisme via les voies urinaires. En fonction des antécédents de chaque individu, le type d’eau et la quantité peut varier. Il est cependant recommandé au plus grand nombre de s’orienter vers des eaux peu minéralisées. L’information « quantité de résidu sec » sur les bouteilles est un bon indicateur de la teneur des minéraux présents dans l’eau.
L’aide des plantes et autres micro nutriments pour stimuler notre immunité
Le nombre de solutions proposé par la nature pour renforcer notre immunité est très important. Aromathérapie (huiles essentielle de ravintsara, de saro, de thym, de tea tree…), phytothérapie (argousier, échinacée, astragale…), gemmothérapie (églantier, noyer, cassis…) champignon (shitaké, maïtaké…), nutriment(vitamines C,D, zinc…) sont quelques exemples de ce que la nature peut nous proposer pour optimiser notre immunité.
Il est bien entendu inconcevable de consommer tous ces éléments simultanément pour renforcer notre immunité mais bien de l’adapter en fonction des particularités de chacun. Antécédants familiaux et médicaux, tempérament de la personne, prise en compte des réactions de l’organisme face aux évènements extérieurs sont quelques pistes pour adapter les plantes à conseiller pour optimiser son immunité. N’hésitez pas à consulter votre naturopathe pour vous conseiller les éléments qui vous sont le plus adaptés
Réduire le stress chronique
Le sport, la relaxation, le yoga, la cohérence cardiaque, la méditation sont quelques-unes des techniques qui ont prouvé leur intérêt dans la régulation du stress et des émotions. L’accumulation de stress régulier déséquilibre notre système neuro-végétatif (aussi appelé système sympathique ou ortho/parasympathique).
En bonne santé, ce système permet de réguler les phases d’action et de lâcher prise. Lorsque le stress devient chronique, ce système peut facilement se déréguler et c’est principalement le phase d’alerte qui prend le dessus. Le fait d’être en phase d’alerte permanente épuise le système nerveux et notre immunité.
Les solutions citées ci-dessus sont quelques-unes des propositions que nous pouvons tous mettre en place pour réguler ce système neuro-végétatif. D’autres solutions naturelles (telle que la sympathicothérapie) ont des très bons résultats dans la régulation de ce système sympathique.
Nous avons tous le choix d’entretenir notre santé.
A vous de jouer!
Rédacteur:
Victor Ledoux
Naturopathe – sympaticothérapeute