La fièvre : amie ou ennemie ?
Qui n’a pas déjà volontairement fait baisser sa fièvre lors d’une maladie ?
Qui n’a pas déjà pris du paracétamol (antalgique le plus consommé en France) pour réduire sa fièvre ?
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi notre organisme déclenche de la fièvre ? Est-ce une réaction de l’organisme inadaptée qu’il faut à tout prix contrer ou peut on y voir un intérêt salvateur ?
Analysons ce symptôme inflammatoire souvent mal compris par la population française.
Fièvre et immunité : une étroite relation
Lorsque l’organisme est en bonne santé, différents indicateurs sont stables : température avoisinant les 37°, pH sanguin approchant les 7.39, rythme cardiaque stable…
Si un agent pathogène affecte l’organisme, celui-ci tente de se défendre en déclenchant un ensemble de réactions naturelles pour détruire l’intrus. Ce sont les défenses immunitaires de l’organisme qui s’activent pour faire face au pathogène. La fièvre fait partie de notre première ligne de défense : notre immunité non spécifique. Quel que soit le type d’attaque, notre immunité tente de la contrer via différents mécanismes. La température correspond à l’un de ces mécanismes qui tente de détruire l’intrus à travers l’augmentation de température.
Si la fièvre n’est pas efficace (faible température), notre première barrière immunitaire ne nous protège pas correctement. A faible température, la plupart des pathogènes peuvent encore survivre voir se développer. Notre organisme est donc plus vulnérable.
Notre 2e barrière immunitaire (immunité spécifique) pourra encore tenter de nous protéger grâce aux fameux anticorps mais n’est-il pas curieux de vouloir supprimer à tout prix une partie de notre immunité en faisant baisser notre température ?
La fièvre : solution naturelle pour détruire les germes néfastes de l’organisme
Pour détruire l’infection, l’organisme se donne la possibilité de faire monter la température du corps.
Cette augmentation de température permet de mobiliser ses défenses immunitaires. Elle permettra l’élimination des agents pathogènes tout en stimulant les émonctoires de l’organisme.
- A 38°C, les pathogènes ont encore la possibilité de se développer.
- A 39°C, arrêt de développement des pathogènes.
- A partir de 39,5°C, la fièvre détruit les toxiques.
Ce mécanisme de destruction des germes par la température est connu depuis de nombreuses années. Le professeur Lwoff (1902 – 1994) de l’institut Pasteur de Paris (qui détient un prix Nobel) a passé une grande partie de sa vie à démontrer l’effet salvateur de la fièvre dans les infections de l’organisme. Ce prix Nobel a montré (à travers de nombreuses expériences), qu’à partir d’une température élevée, la majorité des virus sont inhibés ou détruits.
En réduisant la fièvre par les médicaments (tel que le paracétamol), nous intervenons dans le mécanisme de défense naturelle de notre organisme qui n’aura plus les capacités de se battre face à « l’envahisseur »
La température : un suivi nécessaire
Malgré le côté bénéfique de la fièvre pour retrouver un bon état de santé, il est nécessaire de la surveiller. Une température importante et surtout prolongée peut devenir néfaste pour l’organisme. Dans ce cas, des solutions naturelles non toxiques sont possibles pour réguler la fièvre. Rapprochez-vous de votre naturopathe qui pourra adapter le conseil en fonction de votre cas.
Rédacteur:
Victor Ledoux
Naturopathe Marcq-en-Baroeul